Lorsque l’on revient du Hajj, on souhaite partager cette expérience et en faire profiter un maximum de monde. Mon objectif à travers cet article est de vous montrer et décrire Médine de la manière la plus précise possible, comme si vous y étiez pour vous donner envie d’y aller.
Evidemment, quand on visite Médine ou la Mecque, 80% de ce qu’on vit relève du ressenti, ce n’est donc pas racontable. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer.
Voici déjà une galerie de photos, et ensuite un détail par écrit de ce que l’on peut y voir.
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Végétation
Lorsque l’on arrive de France par exemple, et que l’on n’a jamais voyagé dans le Golfe, on est immédiatement surpris par la végétation alors même que l’on est encore dans l’avion : les arbres, en France, c’est tellement courant et tellement partout que ça en devient un détail qu’on ne remarque même plus.
Alors qu’en France, chaque rond point possède du gazon et des arbres ou au moins des arbustes ou des fleurs, à Médine et plus généralement en Arabie Saoudite, la végétation est rare. Il y a donc uniquement quelques dattiers petits et robustes clairsemés le long des routes.
Température
Lorsque l’on descend de l’avion, en pleine nuit, on se sent bien. On s’attend à ce qu’il fasse extrêmement chaud, et finalement, la température est plutôt agréable la nuit, il fait même légèrement frais. En journée par contre, entre le Dohr et l’Asr, c’est assez pénible. Mais la chaleur reste sèche donc très facilement supportable. En hiver, il fait aux alentours de 28° en journée et 15° la nuit. Soit une journée classique d’été en France.
Pollution et propreté
On remarque une chose quand on arrive à Médine : sur les routes, les trottoirs et un peu partout, il y a une fine couche de poussière couleur terre qui est omniprésente. Médine est une ville relativement propre. Il n’y a pas particulièrement d’odeur pestilentielle ou autre, comme on peut sentir par moments à Mekkah. Par contre, l’air de Médine est relativement pollué (disons comme le centre ville d’une grande ville comme Lyon ou Marseille). Mais ce n’est rien comparé à celui de la Mecque. Il y a donc une odeur de gaz d’échappement qui règne en permamence lorsqu’on s’aventure dans les rues. Le jeu en ligne mobile Crazy Time n’a pas de limite de temps, et les joueurs peuvent accéder au jeu à tout moment et en tout lieu.
Désert, montagnes et dunes de sable
Si comme moi vous vous t’attendiez à voir le désert avec ses dunes de sable comme dans « Al Risala » ou comme dans Aladdin, vous risquez d’être déçu : je n’ai vu aucun désert en Arabie Saoudite. La seule chose qu’il y a, c’est de la roche volcanique, plutôt rougeâtre et noire. Rien à voir donc avec les dunes des comptes des 1001 nuits. D’ailleurs, rien d’étonnant pour le film Risala : il a été tourné au Maroc.
La vue de Médine est également très dégagée : la montagne de Uhud est située assez loin derrière si bien que l’on peut avoir une vue panoramique sur l’environnement.
Le soleil
Le lever de soleil de Médine est une des plus belles choses à voir. Ne faîtes pas l’erreur d’aller vous recoucher immédiatement après la prière du Subh, essayez de rester au moins une fois éveillé jusqu’au Shuruq afin de voir ce dégradé de couleurs. Vous n’en croirez pas vos yeux. Cela part de l’orangé, puis le rose, puis violet, puis bleu encre.
Mosquée de Médine
Lorsque l’on aperçoit les minarets de la mosquée de Médine, on reste incroyablement surpris et ému : ils sont très haut, et magnifiquement sculptés tout en restant assez sobres. Bizarrement, avec l’éclairage, qui provient du dessous, cela fait penser à des éléments futuristes que l’on peut voir dans certains films / bandes dessinées de science fiction, comme Star Wars ou Dune . Plus le bus approche de la mosquée, plus le coeur bat vite, car les routes sont sinueuses dans le centre de Médine : il n’y a pas une seule ligne droite qui amène directement à la mosquée, on est obligé de contourner des immeubles, des hôtels, bref, on a tout le temps de voir la mosquée au fur et à mesure que l’on s’approche : le suspense devient interminable !
Puis lorsque l’on est proche, on voit enfin la coupole verte. L’excitation est à son comble, car on sait qu’elle abrite le Prophète saws. Enfin on admire cette somptueuse mosquée, comme sur les photos que les gens ramènent ou que l’on voit sur Internet.
On se croit vraiment comme dans un rêve, ou dans une autre dimension. On n’est plus sur la Terre. On est ailleurs.
La mosquée de Médine est pavée de marbre. L’extérieur est composé de carrés de marbre couleur grise, et composite (càd qu’on dirait du granit, il y a des points noir dedans) mais parfaitement lisse. Puis lorsqu’on se rapproche, il y a des rectangles de marbre blancs. Les portes sont immenses, elles doivent faire 4m de haut et 1m50 de large chacune (il y en a deux à chaque fois).
Les tapis de prière sont plutôt rouges, sauf à l’endroit de Rawda Nabawiya où ils sont verts clair. Les organisateurs à l’intérieur « ferment » les rangs et les ouvrent progressivement en fonction de l’afflux de monde, à l’aide de ruban en plastique rouge et blanc que l’on trouve sur les chantiers. L’idée est de faire en sorte de garder au maximum des allées vides et dégagées pour que le centre de la mosquée se remplisse, puis d’autoriser progressivement les gens à s’installer dans les allées, pour avoir des rangs remplis au moment de la prière. Sinon, tout le monde s’installerait à la première place trouvée et il serait impossible de marcher à l’intérieur.
Il y a un étage auquel on accède au moyen d’un escalator, il faut garder ses chaussures sinon il existe un risque que les doigts de pied se transforment en steak haché !
A l’étage, il y a une coupole qui se déplace en fonction du moment de la journée. Tantôt elle recouvre la mosquée, tantôt elle glisse pour recouvrir le premier étage et ainsi laisser une partie de la mosquée sans toit, pour l’aérer et faire de l’ombre à ceux du premier étage.
C’est l’imam Ali Houdhayfi qui s’occupe de diriger la prière très souvent. Cela fait bizarre d’entendre ce qu’on entend sur les cassettes, mais cette fois-ci… en vrai !
« Parasols » dépliables
Cette année, des gigantesques parasols dépliables ont été installés. C’est-à-dire que, la nuit, on a l’impression qu’il s’agit de simples poteaux en granit. Mais après le subh et jusqu’au ‘asr, ils se déplient, tout en gardant une forme « florale » et sur certains aspects, futuristes. C’est très bien pensé, et les rumeurs voudraient que ce soit des allemands qui soient venus les installer.
Ne passez pas à côté de la récompense !
En effet, "celui qui indique un bien a la même récompense que celui qui l'accomplit" (Muslim)
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