Alors la finance islamique en France, c’est pour demain ?
La question qui taraude toutes les familles musulmanes de France est de savoir si demain, elles pourront (enfin !) acheter leur maison ou leur voiture de façon conforme à leur éthique, placer leur épargne selon leurs convictions religieuses, ou encore financer leurs projets entrepreneuriaux. Si la question n’est pas nouvelle, il est intéressant de s’interroger si le contexte actuel ne va finalement pas indéniablement faire aboutir à des solutions plus ou moins adaptées à la demande de cette clientèle émergente. A condition de savoir de quoi on parle.
Je souhaiterais partager mon sentiment sur ce marché, où on a tout entendu et rien dit finalement, en revenant d’abord sur l’exemple du marché britannique et ensuite analyser de l’environnement français sans toutefois les comparer.
On nous dit que les musulmans en Angleterre ont plus de chance car les banques islamiques fleurissent de partout et les solutions sont accessibles à tout le monde. A bien y regarder, le marché anglais, et surtout en ce qui concerne l’accession à la propriété, a connu un véritable succès non pas avec le lancement de IBB (Islamic Bank of Britain, entièrement halal et créée comme telle en 2004) mais bien avant par le jeu de deux acteurs complémentaires : HSBC Amanah d’une part, grande banque britannique qui a choisi un modèle intégré avec la commercialisation de prêts halals directement dans ses agences bancaires et le modèle Al Buraq d’autre part, plateforme de courtage basé sur un partenariat stratégique avec une grande banque irlandaise qui mettait en place le financement pour les clients amenés par ce canal d’intermédiation. Sur une période de cinq ans de croissance continue, de 2003 à 2008, la majeure partie du marché de la banque islamique en Angleterre a été couverte par ses deux institutions aux modèles complémentaires, avec un marché du logement halal qui est monté à près de 134 000 financements accordés sur les 200 000 foyers potentiels.
Pour la France, il est illusoire de croire que le marché de la finance islamique pourra se faire sans les banques françaises. L’environnement bancaire français est trop hermétique et le secteur trop concurrentiel pour oser espérer la possibilité d’un nouvel entrant sur ce marché déjà fortement réglementé. Par construction, le marché français mettra en place progressivement des produits financiers conformes à l’éthique musulmane mais en les intégrant dans une approche commerciale innovante à l’image des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable qui étaient d’émanation protestante au départ) et ceci pour aller vers une démarche de banalisation de l’offre (vous trouverez dans la même agence bancaire, des produits conformes et conventionnels comme avec HSBC Amanah en Angleterre).
Quelles leçons pouvons-nous retirer de tout cela ? La clé de ce marché dépend avant tout de la dynamique de la demande et non pas de l’offre à l’image d’ailleurs du marché de l’alimentaire halal, qui en moins d’une décennie est devenue un segment indispensable à l’ensemble des acteurs et de la filière (plus de 50% des abattoirs de France font de l’abattage rituel, n’en déplaisent à certains). La réalité est que la clientèle musulmane a l’avantage de la démographie, mais elle ne sait pas (encore ?) se mobiliser pour être visible, audible et directive, surtout dans le domaine économique et financier.
Et c’est bien la stratégie retenue par le Groupe 570, être un facilitateur de la finance islamique en France, dans une démarche éthique universelle, pour permettre aux acteurs de l’offre de décrypter la demande et d’y répondre de façon adaptée avec une approche inclusive, sans discrimination sur les convictions religieuses ni les origines.
En conclusion, oui la finance easi (éthique à sensibilité islamique) arrivera en France, avec la mobilisation de la clientèle musulmane aidée par des entrepreneurs comme le Groupe 570. Alors faites vous connaître auprès des experts en la matière : www.570easi.com
Anass Patel et Amine Nait-Daoud
Que signifie 570 ? par 570easi
Ne passez pas à côté de la récompense !
En effet, "celui qui indique un bien a la même récompense que celui qui l'accomplit" (Muslim)
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